Francine Letoile,
Ne me remercie pas pour le retour, c'est à moi de remercier du temps et de l'attention que tu me consacres
francine letoile a écrit:Marie-Madeleine a évoqué le couple de tes parents, et dans cette situation-là, tu expliques que tu as dû souvent jouer l'arbitre. Ca peut être le point de départ de ta réflexion, ce qui expliquerait que, maintenant, tu aies envie d'être épaulée.
Oui et je me suis rappelé qu'au démarrage de mes difficultés, j'avais sollicité de l'aide sur ce forum même, justement sur ce problème de communication qui n'était que les prémices d'une prise de conscience (la cocote minute s'était mise à chuchoter, signe que les choses commençaient à se dégrader...) et Marie Madeleine m'avait interrogé sur le sujet, ça avait fait remonter plein de choses.... je suis consciente de la mauvaise image parentale dont j'ai hérité, je suis en paix avec mes parents, surtout avec mon père qui est décédé .... mais dans la vie quotidienne, le professionnelle, peut être que cette image ne me permet pas en vérité de me positionner correctement et de bien vivre ces deux héritages...
J'ai prévu de relire ces échanges de l'époque et de méditer un peu là dessus ce soir...
francine letoile a écrit:Ton chemin de vie UN te donne cette impulsion d'indépendance par rapport à ce que tu vis et par rapport à ceux qui vivent dans ton entourage. Alors voilà encore un élément à travailler pour activer cette ROUE DE FORTUNE.
francine letoile a écrit:Que peux-tu déléguer du point de vue pratique ? Fais-en une liste, évalue ton temps libre dégagé ainsi, et puis un plan de travail pour toi, afin d'apprivoiser ta LIBERTÉ..
Je crois que je dois de toute façon définitivement abandonner le doux rêve d'être "entretenue", dégagée de tout soucis bassement matériel... là c'est encore de l'humour

quoique...
C'est marrant quand même, parce que cette liberté je l'ai prise de force, en envoyant balader mon boulot et même mon mari... enfin lui je l'ai gardé mais j'ai fait une sorte de grêve ... parce que un peu dépressive par le contre coup des évènements puis dégoûtée, parce que usée de parler et de ne pas être entendue, parce que découragée quand j'ai compris que je ne pourrai lui déléguer que des choses très simples, matérielles, genre je fais une liste de courses (écrite parce que oralement il oublie) et il exécute ...je dois par la force des choses accepter que je dois commander à la maison... ce qui au départ me convenait parce que je marchais dans les pas de ma mère, pour finir par comprendre que cela ne me convient pas du tout, parce que je ne suis pas la femme forte ou revancharde qu'est ma mère ... mais pas de bol je ne peux plus sortir de cette situation car mon mari ressemble à mon père : simple, pas compliqué, sans projets, perdu quand il s'agit d'anticiper, faire deux choses à la fois...
Cette idée d'indépendance me paraît essentielle à tous les niveaux...
francine letoile a écrit:OISIVETÉ... OISIVE THÉ : c'est le nom d'une enseigne de thé en région parisienne...
Quelle est "ta tasse de thé" ?
Comme je te l'ai dit, j'adore lire, rechercher, me renseigner pour apprendre, essentiellement sur les relations humaines : psycho, socio, tarots, astro, économie, politique ... je peux passer des heures sur ces sujets, et là je m'en donne à coeur joie
Je te rejoins sur ce que tu penses et dis sur les attentes du recruteur ... j'ai tout à fait conscience de ce jeu de stratégie d'où ma lucidité quant à justifier un trou dans un CV ou le petit plus quant aux violons d'ingres. L'analogie avec le loto est marrante ... je me disais aussi que j'avais peu de chance de gagner (bon là je me charge pour le plaisir ....)
francine letoile a écrit:Comment trouves-tu (ça c'est une question pour toi, il est clair que tu ne réponds pas sur le Forum, au risque de me faire encourir les foudres du capitaine...) cette expérience récente de travail de février à mai (tu disais que ce travail correspondait à ton idéal. En quoi, il a failli ? Qu'est-ce qu'il aurait fallu pour que ça ... réussisse?...)
Pas de soucis pour en parler, au contraire... tu sais on apprend beaucoup en racontant nos expériences et nos ressentis... c'est ce que j'aime aussi sur ce forum, en lisant les posts je découvre d'autres façons de vivre les évènements, d'autres avis qui font que mon esprit s'ouvre un peu plus ... donc partager me convient tout à fait ...
Cette expérience était bizarre, si c'était à refaire je le referai, je ne regrette rien et clairement j'ai vraiment ressenti comme un appel pour ce poste... le domaine d'activité, la finalité du poste m'ont emballé tout de suite alors que j'étais dans l'état où je suis actuellement, complètement paumée à ne pas savoir ce qui me plaît et vers quoi me diriger... Je ne reviens pas sur les raisons de mon emballement dans lequel rentrait quand même un peu de rationnel (domaine proche de mes compétences) alors que plein d'autres domaines me plaisaient mais le manque d'expérience ou de diplôme m'étaient fermés.
Ce qui n'a pas fonctionné c'est l'alchimie avec le groupe, son fonctionnement peu clair, lourd et pesant : pas de hiérarchie, du moins officielle donc beaucoup de discussions longues et laborieuses, peu de décisions effectives, beaucoup de non dits et de mal être non formulées, pas de convivialité... Je me sentais mal même physiquement ... De cette expérience, je me demande juste pourquoi je n'ai pas réagi plutôt alors que je sentais bien que je m'y sentais mal, alors que tous les jours je ne relevais que des points négatifs ... en fait je crois qu'il y avait deux raisons :
d'une part parce que j'attendais de voir ce qu'était vraiment le boulot car je n'ai pas eu le temps de traiter une seule mission, celles sur lesquelles j'étais nommée on été soit reportées soit annulées (pour des raisons obscures)
d'autre part parce que j'étais peut être fragilisée par la rupture précédente, un sentiment de culpabilité peut être, l'idée que c'était à moi de m'intégrer, que je me faisais des idées, que j'étais trop sensible... que je pouvais être grande gueule une fois mais pas deux fois, j'ai toujours tendance même quand j'assume mes positions à méditer sur les arguments de mon interlocuteur, à méditer et à me remettre en cause... et là je suis allée plus loin, j'ai accepté ce qui n'était pas acceptable pour moi, je me suis leurrée, toute seule, je savais au fond de moi que je n'étais pas à ma place ...
Qu'en penses tu ?
Fabiola