Bonjour Eric et un grand merci de ta réponse,
Je pense qu'il y a une partie de toi qui n'accepte pas le "pouvoir" masculin.
Comme si tu refusais celui ci, c'est peut être lié à ton passé, tes parents se serait-ils séparés quand tu étais plus jeune ?
Il y a comme une intériorisation qui s'effectue quand tu est opposée ou face à la puissance masculine représentée par ton compagnon.
Ce n'est pas ton compagnon que tu n'aimes pas, c'est ce qu'il représente.
Cette phrase me parle vraiment beaucoup - paradoxalement je pense que non, je n'accepte pas le "pouvoir" ou ce que je perçois comme abus de pouvoir masculin, mais en même temps je pense le provoquer d'une manière assez inconsciente. Même si depuis quelques années, j'en prend conscience justement et je fais attention à mes tendances. Et c'est pire que ne pas accepter - quand j'en ressens les prémisses, il y a comme un gouffre qui s'ouvre devant moi - j'ai beaucoup de mal à gérer ces situations-là émotionnellement. Cela crée des situations assez absurdes dans le couple où on se met tous les 2 dans les schémas qui renforcent l'un l'autre

On n'a pas non plus une communication suffisamment bonne que pour analyser tout ça sereinement ensemble

Et ça me pèse vraiment beaucoup. A côté de ça, on n'a beaucoup de bon dans notre relation - c'est ainsi dire le seul défaut, mais il est important.
En fait, je suis consciente de bagage que j'amène de mon passé, mais je ne trouve pas de porte de sortie en ce qui concerne mon couple - je serais ravie d'y réfléchir. On a tellement travaillé pour notre petite famille et si on se sépare, je voudrais au moins que ça soit pour de bonnes raisons et non pas pour des raisons d'un passé émotionnel non résolu...
J'ai eu un tout gros souci avec mon père - c'est quelqu'un de très violent (et certainement très fragile aussi) et je n'ai pour ainsi dire eu l'occasion de connaître que cette partie de lui. Quand je suis sortie de l'adolescence, j'ai essayé d'aller vers lui, mais il ne parle pas, donc nos échanges restent très superficiels et n'apportent rien - en tout cas pour moi. Je pense qu'il a fait ce qu'il a pu, mais c'était très très loin d'être adéquat... J'ai beaucoup beaucoup travaillé sur cette blessure-là, mais pour le moment elle refait surface très fort et mon souhait ce serait pouvoir la guérir une fois pour toutes. J'ai du me prendre en charge affectivement et matériellement très tôt toute seule et c'est comme s'il y avait un court circuit dans le développement affectif.
Il est possible (ce sont des éléments à confirmer ou infirmer), que ta maman t'ait transmise des valeurs non rassurantes et de peur en te surprotégeant et que de son côté ton père soit un archétype fort et puissant plutôt impressionnant pour toi qui est et a toujours été sensible.
Je crois que c'est l'autre versant de la surprotection - elle ne m'a pas protégé du tout. J'étais très exposé à cette violence quasi quotidien. Elle a pu me protéger à sa manière, mais en tout cas, je ne l'ai pas du tout perçu de cette manière-là.
Tout ça crée évidemment un pêle-mêle émotionnel pas simple à gérer dans un couple où (comme tu dis), l'autre est un mec avec ses défauts et ses qualités et il n'est nullement en mesure de remplir ce manque affectif-là. Le pire, c'est que j'en suis consciente, mais je n'arrive pas à le gérer au quotidien - c'est juste trop dur. Des fois je me dis que je devrais être seule pour 'échapper' à ces difficultés-là, mais je ne suis pas sûre que ça soit le plus constructif. J'ai regardé, il y a quelque temps, des thérapies 'guérir son enfant intérieur' et ça me fait quelque chose quand tu utilise les mêmes mots. C'est peut-être un signe qu'il est temps de passer par quelque chose d'un peu 'cathartique'

Qu'est-ce que tu en pense de ces thérapies-là?
Je me sens vraiment prête pour passer une étape, mais je ne sais pas tout à fait par où commencer?

En attendant d'y voir (encore

) plus clair,quelle attitude adopter face à mon couple pour retrouver un peu de sérénité et d'apaisement?

Mille mercis pour ta disponibilité, c'est vraiment précieux,
Bonne journée