Forum Camoin dei Tarocchi

[Arcaneneuf]

[Adorable]

Comment ça?!?!?

[Arcaneneuf]

Salut Novella!


Je m'en prends plein la gueule à cause de mon sentiment impondérable hors norme (un flic m'a interrogé pendant trois heures ce matin pour harcèlement avec un dossier de dix centimètres d'épaisseur sur ma personne comprenant mes 5000 messages envoyés entre juillet et octobre 2016)...
Veux-tu que je te résume ou n'as-tu toujours aucun intérêt pour mes problèmes?

[Adorable]

Il est peut-être temps de lâcher le morceau. Tu ne penses pas? . Ok pour le résumé

[Arcaneneuf]

Rappel introductif à mon histoire pathétique.

Je rencontrais la personne que je considère comme mon "âme jumelle" début 2014 à un atelier universitaire de pratique théâtrale.
En dépit des circonstances extrêmement accablantes je pense être lié à elle par une telle connexion à cause de ce que j'éprouve, de mes intérêts spirituels éveillés ces deux dernières années, du processus de séparation, de ce que je peux sentir entre nous, etc.
Nos relations humaines à proprement parler furent très brèves et platoniques l'été 2014. Fin septembre de la même année elle devint brutalement, irrémédiablement distante ce qui me plongea dans un désarroi existentiel sans fond jusqu'à ce jour tant j'adorais lui parler, tant sa présence me comblait magiquement dans une ambiance intemporelle. A ses côtés j'éprouvais un profond sentiment d'unicité parfait, sublime. Sacré même!
En juin 2015 après des mois à me faire me sentir invisible au théâtre elle m’annonçait son refus de tout contact sans explication sachant qu'il n'y avait eu de disputes; notre mésentente procédait selon moi d'un refus catégorique de parler de sa part me mettant dans une posture de type insistant amoureusement alors que c'est elle qui me parla la première de mes sentiments.
J'acceptais tant bien que mal son verdict si douloureux fut-il pour moi. Je restais deux mois sans mot dire avant de lui rendre visite chez elle histoire de dire bonjour en août 2015 où je tombais sur son paternel, un beauf écervelé qui me rabaissa verbalement parce qu'elle refusait de sortir me saluer au point que j'en fus psychologiquement traumatisé.
Les semaines, mois qui suivirent j'en vins à me sentir de plus en plus isolé psychologiquement à cause de son refus de me parler et la dégueulasserie verbale de son père m'avait tant traumatisé que je me sentais hyper coupable, devenant peu à peu paranoïaque... N'osant plus sortir qu'à la nuit tombée en évitant les lieux trop passants.
N'oublions pas qu'ayant des relations superficielles avec mes parents sans aucun ami je n'avais personne à qui confier mes déboires, c'est là un aspect essentiel de mon problème voire le plus minant dans ma vie catastrophique. L'absence d'un seul ami! Un esseulement abominable pour moi qui aspire à une communion intime avec un être irremplaçable.
En échec scolaire à la fac à cause de ma phobie sociale sans plaisir pour ce que je faisais à l'époque je décrochais en ne me réinscrivant pas, trop obsédé par ce que j’éprouvais pour ma jumelle et son silence.
N'osant aller la trouver en personne je me mis à lui communiquer mes états d'âme, partager ma solitude profonde avec elle via des centaines de messages (qu'il m'aurait été impossible d'écrire si je ne me sentais une profonde connexion avec elle)...
Lorsque je la recroisais enfin en février 2016 elle me déclara que j'avais besoin d'aide mais la revoir ne serait-ce que dix minutes m'empêcha de devenir fou-si je ne l'étais déjà!- vu que ne jamais la voir sept mois durant fut un calvaire moral, émotionnel et existentiel infernal. Je continuais à lui écrire sans relâche jusqu'en octobre où elle finit par me bloquer et quoique étudiante à la fac je n'osais aller lui parler.
Jusqu'en avril elle fut dans ma fac qu'elle quitta en septembre en se faisant désormais escorter par un nabot insignifiant à la sortie de son établissement scolaire ce qui témoignait d'un besoin désormais méthodique de m'éviter à tout prix, besoin qui me fit un mal fou en me tourmentant trop pour que je m'y fasse.




Sa plainte.

Il y a un mois je vis sur Facebook qu'elle assisterait au théâtre de l'université à une pièce sur le grand amour absolu, etc.
Estimant qu'elle n'avait le droit d'y aller compte tenu qu'elle le fuit comme la peste dans la vie je décidais de m'y rendre pour l'empêcher d'y entrer quitte à faire un scandale.
Mais non désireux d'être vu au théâtre où elle m'a tant cassé de sucre sur le dos j'observais les allées et venues à quelque distance à travers mon zoom 400 millimètres dans l'espoir de l’apercevoir.
Elle sortit du hall lumineux à l'heure de la représentation ce qui signifiait que n'ayant eu de place elle rentrait, se dirigeant vers le parking.
J'arrivais... Sortant un peu de nulle part il est vrai.
"Tu crois pas qu'il y a un problème?" qu'elle me demanda.
"Casse-toi! Casse-toi ou j'appelle les flics!"
Pour la énième fois je lui demandais placidement pourquoi elle refusait de me parler...
Elle me servit d'abord une espèce d'excuse méprisante se voulant polie alors j'insistais pour connaître sa raison véritable (et éventuellement la pousser à parler d'histoires d'âmes jumelles ce qu'elle ne fit jamais).
"Je ne veux de toi dans ma vie, je m'en bats les couilles de toi!" me sortit-elle (d'un côté faut dire que je l'avais abreuvée d’injures par mails un mois durant dégoûté par son attitude en montrant à quel point elle était mesquine).
Je lui répondis, abasourdi par sa violence verbale inédite que je l'aimais et elle me dit qu'elle non avant de monter en tant que conductrice dans la vieille bagnole pourrie de son père. Je me plaçais instinctivement derrière pour l'empêcher de reculer mais elle n'en eut cure, me forçant à bouger ou me faire écraser!
Humilié, furieux et désemparé, je courus vers la route où elle passerait à coup sur pour retenter une manœuvre similaire par devant cette fois; elle fit encore mine de ne pas me voir manquant de me renverser.
Alors, n'en pouvant plus de l'isolement psychologique inhumain qu'elle m'impose depuis juin 2015 et révolté par cette remise en question de mon intégrité physique j'explosais la vitre arrière (volontairement pas celle du conducteur pour ne risquer de la blesser) à l'aide de mon Canon que je lâchais malencontreusement dans l'obscurité.
Elle hurla et repartit. Prenant vite conscience d'avoir les mains vides je courus après la voiture qui par chance avait dû freiner un peu plus loin à cause d'une autre.
Je m’engouffrais à moitié par l'ouverture béante en lui répétant que je ne faisais que récupérer un truc mais vaguement paniquée elle accéléra un peu... Me tue pas! criais-je.
Avant de sortir de là une fois que j'eus mis la mains sur mon appareil je lui lançais qu'elle était la femme de ma vie avant de rentrer chez moi la main ensanglantée.
Je cassais cette vitre en sachant consciemment que ça me vaudrait des ennuis mais au moins je crus que j'allais être entendu, sortir de mon isolement psychologique atroce.


Quelques jours plus tard je glissais dans la boite aux lettres de ses parents deux photocopies de l’ouvrage sur les âmes jumelles commentées à titre informatif histoire qu'ils aient une explication à ma conduite (je leur mis le passage ou l'auteur explique que l’obsession n'est pas pathologique et encore moins de l'érotomanie mais divine quoique j'eus douloureusement conscience que mon comportement n'était guère divin mais celui d'une sorte de harceleur désaxé aux yeux du monde) excessive.
Une quinzaine de jours plus tard la police me convoqua.
Je m'y rendis hier matin.
Le policier chargé de mon cas difficile, un type trapu et grossier d'une cinquantaine d'années, adepte lourdingue de la philosophie de comptoir qui me montra l'épais dossier à mon sujet avant de m'interroger à bâtons rompus.
Dieu merci il préféra selon ses dires essayer de comprendre ma situation plutôt que de me faire placer en garde à vue.
Les accusations;
-Harcèlement moral.
-Menaces de mort.

Ces dernières furent trouvées parmi mes cinq mille messages entre juillet et octobre 2016 dont certains sont jugés "extrêmement violents" par le type, il me les lut. Cela me rappela qu' il y a un an j'étais fou de jalousie haineuse à cause qu'elle sortait avec un garçon très moche et insignifiant auquel je souhaitais vraiment la mort et que je n'ai pas tué que par peur de me retrouver en prison.
Aujourd'hui je n'en ai plus rien à faire de ces conneries.
Mais je trouvais ces menaces de mort poétiques alors qu'il lisait et relisait, c'est au moins bien écrit songeais-je.
Une fois je parlais (et je me souvenais d'avoir écrit cela comme une plaisanterie romantique) de la tuer elle avant de dire au tribunal que j'avais agi ainsi par amour. Je savais que ce message pourrait me valoir des problèmes ultérieurement mais j'aime trop jouer avec l’ambiguïté et je voulais lui faire peur parce qu'elle m'ignorait.
Soi- disant elle aurait fait des cauchemars pendant des semaines, me voyant avec un couteau mais je n'y crois guère puisqu'elle me parla normalement fin avril avant de me dire à bientôt à plusieurs reprises (selon le policier c'était là une façon polie de me congédier).
Pour le flic je suis un jeune homme extrêmement intelligent-c'est sans doute exagéré et du reste cela ne vaut rien ce qui compte est d'être sage- avec un désir extrême d'absolu (ce qu'il décida je suppose en lisant je suppose mes deux cent pages de messages qu'il qualifie de "tempête de mots, d’océan de questionnements plein de beauté") mais "employant des méthodes dégueulasses". Un gros paumé en somme. Je lui ai dit que je me considérais juste comme un hypersensible esseulé fondamentalement incompris.
Il me déclara en outre que c'était la plus longue audition qu'il ne fit jamais.
Estimant que je suis sincère et peu dangereux il ne compte pas trop m’emmerder même si il me proposa une expertise psychologique que j'acceptais pour attester de ma non dangerosité histoire que cela pèse en ma faveur.
Sur le bureau il y avait dans un sachet plastique le cache de l'objectif de mon canon et les photocopies du livre sur les âmes jumelles furieusement annotées à l'encre noire.
Cela me faisait bizarre de voir toutes ces dépositions de personnes diverses sur mon compte, je ne comprenais pas pourquoi un esseulé à la vie externe inexistante suscitait un tel intérêt... Des heures de travail. En vérité ils déployèrent toute cette procédure à titre préventif pour éviter un passage à l'acte beaucoup plus dramatique qu'une vitre explosée. C'est à dire que grosso modo on me tient ni plus ni moins pour un potentiel meurtrier mais mon discours cohérent et sincère parut rassurer le flic qui attribue mon comportement à une imagination débordante et une perte de sentiment de réalité due à une intériorisation quasi nulle des normes sociales. Pour lui tout le problème est que je suis enfermé dans mon monde trop solitaire en ne croyant pas assez au libre-arbitre.
Il semble qu'elle ait réellement prit mes menaces de mort au sérieux puisqu'elle bloqua mes messages à cette époque-il y a un an- après m'avoir lu un an durant.

Il est peut-être temps de lâcher le morceau. Tu ne penses pas? .

Et comment!
C'est ce que je décide à compter d'aujourd'hui où je lui envoyais un mail d'adieu en soulignant sa nullité humaine et en lui souhaitant de se tuer au plus vite dans un accident de la route.
Je me rends compte qu'il est idiot de flinguer ma vie déjà merdique à cause d'une beauf dégueulasse et malveillante à l'esprit banal sans sensibilité personnelle ;mû par cette connexion je voulais atteindre la limite et j'y suis parvenu. Dans le fond mon raisonnement masochiste depuis son silence imposé était le suivant " celle que j'aime ne veut rien savoir de moi alors je ferai tout pour être franchement honni!". Autrement dit je n'ai pas supporté d'être ignoré préférant être une merde intégrale et une menace absolue pour son petit monde médiocre que j'abhorre depuis le début.
Je suis ravi de savoir qu'elle me redoute ainsi que tout son entourage d'imbéciles! Désormais j'ai décidé de m'occuper pleinement de ma personne en cultivant mes possibilités.
J'ai honte de m'être fait dominer par ma passion si spirituelle soit-elle et j'espère dépasser cette honte très douloureuse (je me sens violé, perdu et traumatisé) en écrivant un livre inspiré de ma vie tragique en province jusqu'à présent pour la transcender.
On dit que je vais beaucoup trop loin mais c'est parce que j'ai des sentiments très intenses et profonds avec lesquels je m'identifie entièrement.
Je fis le choix de devenir un grand paria auto destructeur, un antihéros jusqu'au bout en partie histoire d'avoir matière à écrire car si on se contente de rester gentiment dans son coin sans faire de conneries on n'a rien de sincère à dire à moins de se contenter d'une approche philosophique par trop générale sans être ébranlé par les choses.


J'ai tellement honte de moi que je voudrais devenir invisible ou n'avoir jamais existé, le suicide serait insuffisant parce que je laisserais une trace embarrassante de mon existence absurde. J'ai extrêmement honte de m'être si bêtement laissé abuser en croyant être généreux avec quelqu'un qui n'attendait qu'une occasion pour me mettre au pilori.
Il y a quatre ans je vins au théâtre pour dépasser positivement ma phobie sociale mais je devins hélas un paranoïaque aigu, m'imaginant qu'on se ligue pour me détruire moralement et ce depuis le silence imposé.
L'Univers tout entier me semble une présence hostile souhaitant mon annihilation.
Je ne connais pas ne serait-ce qu'une minute de non angoisse par jour.


Sur l'article paranoïa de wikipédia je vois que cela peut inspirer différentes sortes de délires.

Les délires passionnels sont dits « passionnels » du fait de la nature du sentiment qui les inspire : la passion. Ces délires débutent par une première interprétation délirante de la réalité ou parfois par une intuition délirante initiale . Ils se développent ensuite avec une forte charge émotionnelle qui peut provoquer un comportement dangereux. En revanche, le délire ne s'étend pas à d'autres domaines, il reste limité à un principal objet.

l'idéaliste passionné : passionné par une cause (politique, mystique, sociale), il se donne « mission » de la porter, de la transmettre de manière fanatique, et d'en être le messager infatigable

C'est un peu mon cas dans la mesure où ce qui imprègne mes écrits et actes est une inspiration que je qualifierais de mystique. Il y a trois ans et demi je fus touché par un sentiment très profond et intense qui me submergea totalement sauf qu'au lieu de canaliser mon énergie psychique (je n'ai pas écrit des milliers de messages pour nuire mais parce que je mes sentais en quelque sorte obligé de partager-c'était plus fort que moi et je vis des cas similaires sur des sites de twin soul où une personne écrivait à celle gardant le silence-avec l'être m'inspirant ce chamboulement intérieur puisque selon moi personne d'autre ne pouvait comprendre; cela me fait un mal inouï de me voir ainsi balancé) je perdis tout contact avec la réalité en devenant un redoutable paria.
Par mystique j'entends non explicable par la psychologie, surhumaine en quelque sorte.

Les théories d'âmes jumelles parlent beaucoup de "l'ombre" inconsciente et je crois que le personnage que j'en vins à incarner est l'expression malsaine de mon ombre, l'ennui est qu'au lieu d'en tirer parti créativement via l'écriture ou tout autre moyen je la vomis sur ma présumée âme jumelle et la société. Il y a sans doute chez moi une confusion entre mes ressentis internes et le monde extérieur que je perçois comme pure hostilité.
Au reste, abdiquer toute dignité personnelle sous prétexte d'aimer est fort triste et il y a une différence entre aimer inconditionnellement et se perdre dans une malsaine passion auto destructrice.
Ayant réussi à compromettre définitivement tout lien avec elle je me sens relativement tranquille, plus de vaines espérances possibles.




PS: bon anniversaire! De la part d'un fou qui adresse parfois des menaces de mort à des gens insignifiants ne méritant même pas cet honneur en écoutant Elliot Smith.
Comme tu vécus toi-même des choses difficiles voire traumatisantes (si ce n'est une connexion hors norme, c'est même toi qui me parla des âmes jumelles) d'après ce que tu m'écrivis ton avis sur mon cas m'intéresse.






Quelle leçon constructive tirer de ce qui m'arrive?
Comment dépasser ma honte rongeante?

[Adorable]

Un lien bien illustré par l’hermite et le soleil https://unmondepourlesintrovertis.fr/

[Arcaneneuf]

Merci pour ton partage j'avais déjà vu ce site.
J'ai conscience d'être un gros introverti étant INFP (introversion intuition sentiment perception) dans le MBTI.

[Adorable]

Merci aussi j’essaierai de faire le test

[Adorable]

Et merci pour mon anni