Oui voilà.
Hervé n'est pas insaisissable, il est perdu, ce n'est pas la même chose. Il a un gros défaut c'est qu'il se rends coupable, le sentiment de culpabilité est lié à un défaut de construction du moi.
C'est à dire qu'il y a un élément de sa vie qui a fait qu'à un moment donné la responsabilité lui incombait. Cette responsabilité se révèle par une absence de sa présence quand un fait se déroule (j'aurai du être là) ou une culpabilité sur une fait non prévu (j'aurai du le prévoir).
Ce comportement est souvent induit par une sur-responsabilité de l'être quand il n'est pas encore suffisamment construit pour l'assumer,ce qui altère la construction du moi.
Hervé à du mal a distinguer ce qui est de sa responsabilité ou pas (intellectuellement oui mais émotionnellement non), il ne fait pas la part des choses. Il suffirait par exemple qu'une dame trébuche devant lui et se fracasse le crane, il se rendrait responsable de ne pas avoir réagit suffisamment rapidement, il a bien vu qu'elle titubait, il a bien vu qu'elle avait des vertiges, il a bien vu qu'elle trébuchait, il a bien vu qu'elle voulait se rattraper, il a bien vu son regard tourner vers lui...MAIS il n'a pas réagit suffisamment à temps et donc si ceci si cela et c'est parti dans la culpabilité.
La culpabilité c'est difficile de s'en débarrasser, c'est quand même un gros boulot surtout que c'est un élément handicapant pour l'environnement surtout quand c'est accompagné d'un esprit légèrement masochiste, c'est à dire que la douleur devient une habitude et la disparition de celle-ci ferait disparaître aussi les souvenirs qui y sont liés.
Les morts ne nous demandent de souffrir bien au contraire, il suffit d'aller faire un petit de l'autre côté pour s'en rendre compte facilement ou de lire les millions de témoignages de ces personnes qui ont vécu des expériences de mort imminentes.
Le schéma de fonctionnement d'Hervé est donc lié principalement à son éducation et c'est là ou toute la difficulté réside pour toi.
Certes tu peux attendre mais jusque quand ? Hervé est un homme attendrissant, généreux, doté d'un réel charisme mais ses défauts sont aussi importants que ces qualités.
Ce n'est pas ce nous demande l'autre, ni les autres, ni la société, ni le monde, ni l'univers.
L'autre ne me demande pas d'avoir des grosses qualités et des gros défauts, l'autre me demande simplement d'être bien, bien dans ma peau, bien dans ma vie, clair dans ma tête, sain, actif, indépendant, responsable. C'est notre responsabilité d'être humain vis à vis de l'autre, des autres, de la société, du monde.
L'autre sais ce que c'est le deuil, la douleur, la culpabilité. L'autre le sait, je le sais, toi aussi, nous le savons, les forumeurs aussi peut être pas tous mais en majorité. Seul ceux qui souffrent ont le sentiment que leurs douleur est unique. On a l'impression qu'Hervé ne sait pas que nous savons cela, ce que c'est de souffrir.
Hervé est un homme comme les autres, il a des difficultés, il n'arrive pas a faire son deuil, cela se comprends, cela s'accepte, cela s'admet...mais il a un sacré problème c'est qu'il vit, il a des enfants, il est relation avec la société, avec toi, avec le facteur, avec ses copains, avec le monde. Il a un destin qui lui est confié entre ses mains et il doit le vivre.
Son deuil peut durer longtemps, sa douleur aussi et son sentiment de culpabilité de même.
Pour que cela disparaisse, il faut faire un premier pas.
Dans l'alternative, nous pouvons toujours être patient...
Réfléchissons encore un peu, il y aura forcément un moment ou un autre un évènement qui fera bouger les choses et ce n'est peut-être pas grand chose.
A voir.
Amicalement,
Eric
J'ai écris vite, je suis allé à l'essentiel


