Je tiens à m'excuser d'avoir quitté les "lieux" de la discussion sans prévenir... J'ai appris que j'étais enceinte le 1er nov (votre dernier message c'était le 27 oct).
J'ai vécu une tempête émotionnelle, une grosse vague qui prend toute l'énergie... et j'ai avorté le 12 décembre...
Je viens de relire notre discussion, et je suis toujours dans la même situation.
La chrysalide.
Aujourd'hui par contre je lis différemment ce que vous écriviez... je comprends que je me sentais en "sursis" et "coincée", alors que maintenant je sens cet état légitime.
J'aimerais comprendre... J'ai le temps, je ne suis plus dans la vague émotionnelle, dans l'urgence.
Qu'est ce qui a fait obstacle à la construction de mon moi, à mon rapport sujet objet?






















autre chose m'a interpelée dans nos échanges, c'est ce passage où je parlais du vide intérieur que je ressens comme sauvage et agressif, et dompte avec la présence de quelqu'un.
Vous m'avez écrit :
Vous comparez la peur que vous procure ce vide à celle que procure un animal sauvage, on pourrait en déduire que vous vous sentez agressée par ce vide ou que vous le ressentez comme une agression. La maitrise que vous en avez est liée à une présence, vous utilisez le terme de "quelqu’un". Ce "quelqu'un" pense à vous manifestement pour vous aider et de façon réciproque vous pensez aussi à ce "quelqu'un" pour obtenir de l'aide.
Comment se manifeste la présence de ce "quelqu'un" depuis toujours, il "s'impose" à vous ? Est présent quand il le faut ? Ressentez vous physiquement sa présence de façon corporelle ou cela se produit-il sous la forme d'images ?
Et en relisant ce passage, je réalise que je peux comprendre mon mot "quelqu'un" comme vous l'avez compris (ci dessus) avant de comprendre que je parlais de mes "amoureux", compagnons, de personnes plus nominatives.
C'est à dire que j'ai eu comme un ressenti étrange en relisant ceci, comme si ce "quelqu'un" pouvait être effectivement n'importe qui, une présence ressentie intérieurement, une forme informe... En étant à la fois "tous", tous les "objets" qui m'entourent moi, le sujet. Et que seule la photo de celui ou ceux qui occupent cette place dans un moment M de ma vie est collée à ce "quelqu'un" qui serait plus un "tout".
Je ne sais pas si je me fais comprendre...
en tous cas ça m'a fait quelque chose...
Mais si ça ne parle pas on peut laisser de côté!
Je réalise qu'il va vous falloir relire nos échanges pour re-situer...
Je comprendrais si ça faisait trop!
Je vous remercie de tout mon coeur pour vos lumières, votre langage me parle énormément.
Fanny