salut fraulein,
Bah déjà depuis hier, alors que cette idée m'était apparue comme une évidence, j'ai commencé à me rétracter en qque sorte, et là tu as touché juste, parce que dans le fond je ne vois pas très bien quoi lui écrire... est ce que je le fais pour moi ou pour elle?
est ce que je le fais pour me justifier ou pour lui exprimer vraiment mon ressenti?
Oui ben tu arrives dans le pendu envers je pense de ton tirage, donc continue à avancer, et travaille sur le contenu de ce que tu voudrais écrire, tu verras bien après ce que tu en fais, mais tu as besoin d'éclairer des choses apparemment, et si tu le fais pour toi au final et non pour elle, ben c'est le but de toute façon je crois non ?
En tout cas c'est une priorité, toi. Ensuite tu verras.
Le tirage t'encourage à ne pas rester bloquée, sentiment d'impuissance de ne pas savoir quoi lui dire finalement ?
Passe en mode Bateleur, la solution de ton tirage, travaille quelque chose, un écrit, pose des mots, petit à petit.
Sois active dans ton processus. Personne n'est par dessus ton épaule pour voir, tu peux écrire, effacer, réécrire, tu n'est pas pressée, tu peux faire ça pas à pas.
Il y a surtout une recherche de clarification dans ton tirage, de retrouver une lumière dont tu es comme séparée par cet arcane XIII envers qui est au-dessus de la tête du mat, comme une ombre du passé.
Je n'ai jamais pu cerner ce qui était quelque part de sa responsabilité, et ce qui était issu de sa maladie.
Oui ça c'est très difficile (hors tarot, et dans d'autres circonstances, je suis confrontée au même problème vis à vis de quelqu'un et je sais que c'est difficile quand on ne sait pas à quoi imputer les comportements nocifs d'une personne -> cela peut notamment faire partie des choses que l'on peut avoir besoin d'écrire et/ou de dire).
Je pense qu'il te faut accepter cette composante "floue" de la relation avec ta mère, qui fait aussi probablement partie de cette ombre qui a plané sur toi.
Peut-on lui reprocher ça ou ça ? ou pas ? est-elle responsable de ses actes là ? ou pas ?
Cela fait planer quelque chose de pénible, de lourd, de menaçant et d'insécurisant.
Peut-être as-tu à mettre des mots notamment sur ça.
alors comment dire... je sais que je ne l'abandonne pas, ça c'est pour le côté "ratio", j'en fais mm trop, encore aujourd'hui... mais mon cœur (ou mon "dressage" car elle m'a tellement martelé que je l'abandonnais dès que je ne voulais pas faire ce qu'elle me demandait....) est disons plus mitigé...oui là il y a conflit interne.
Oui je vois.
Abandonner quelqu'un c'est une notion forte. Et tu pourrais déjà voir en toi ce qu'il en est, qu'est-ce que ça veut dire abandonner et est-ce que tu le fais avec ta mère ? Sachant que si tu le fais, un peu, ou à un certain degré, tu peux aussi l'accepter dans le sens où elle t'a fait du mal. Avant de pouvoir pardonner jusqu'au bout, il faut avoir été dans le ressenti qui est né de certaines choses du passé.
Et avoir envie d'abandonner quelqu'un qui nous a maltraité, ben.... comment dire... c'est "humain". En tout cas c'est une réaction possible.
Si tel est le cas (et je dis pas que ça l'est, je te propose juste de vérifier en toi), alors il te faudra l'accepter. C'est ce qui te permettra ensuite d'aller au-delà.
Et si ça n'est pas vrai du tout, alors ben... le fait d'avoir examiné ça en profondeur et en détail, toutes les composantes de l'abandon et de voir que tu ne l'abandonnes réellement pas, tu seras tranquille avec la culpabilité.
alors qd je vais la voir, et je le fais environ 3 ou 4 fois par an, oui c'est franchement hyper dur à vivre pour moi... je ne sais pas comment t'exprimer ça Omicron: ma mère est ingérable, et parfois il faut bien le dire, au sens littéral, insupportable...c'est dur de dire ça d'elle, mais c'est vrai...
Oui, cela existe les gens comme ça, et parfois... ce sont nos parents. Ca ne rend pas les choses faciles.
Bon, y'a une issue à tout ça, mais il faut que tu bosses sur ces mots que tu aurais à lui dire.
Déjà pour toi.
Petit à petit démêler les fils, dans une intention d'authenticité et de libération.
Et ça va le faire, prend ton temps, lentement mais sûrement.
"Avoir le coeur aussi grand qu'une église, dans laquelle l'agitation et les pleurs d'un enfant résonnent sans en troubler la paix"