Ici, je pense que quelque part tu as ressenti bien les choses, surtout pas de fils, mais c'est plus en rapport avec des mémoires dans l'arbre généalogique que devenir maman était un danger
Quand je lit ta réponse, je me rends compte, que j'ai voulu écrire surtout pas de filles.
Alors je me pose la question, que ce passe t'il avec les filles et les fils, j'avais t'il dans l'arbre généalogique des rapports de force malsain.
Du côté de ma mère, je suis incapable de répondre, elle était fille unique, sa mère aussi et avant bien sûr j'ignore...les rivalités filles -garçons étaient dans la famille de mon père..et moi avec mon frère les rapports n'étaient pas terribles non plus quand j'étais gamine, la jalousie d'un frère plus grand par rapport à la petite soeur et ensuite, on est comme deux étrangers, on a rien à se dire...
Merci Marie-Madeleine...En me permettant de dire ces choses là, tu es en train de me donner les ciseaux pour être enfin moi et donner la paix à leurs âmes, que chacunes reprennent le chemin qu'elles dovent suivre ...Elles là-haut et moi ici...D'autant que , tu parles d'une grande tristesse et je sens depuis que j'ai commencé tout ce travail sur moi, qu'elles ont envie que je me libère, que je réussisse là où elles ont échoué, je sens ma mère qui fait tout pour ça ces derniers temps, et là oui en disant ça, des larmes montent enfin..
Ici les larmes coules aussi et sache qu'il sont fier de toi, la belle femme que tu es devenu.
Ca , qu'ils sont fiers de moi, je t'avoue que je ne le ressens pas dans mon coeur...C'est très curieux mais il y a une espèce de révolte qui monte là, c'est la vie qui rue en moi....J'ai envie de leur rendre leur place, de les libérer et de me libérer par un rituel si c'est possible et après , avec le temps peut-être cet apaisement viendra, mais là aujourd'hui, je ressens juste une grosse fatigue comme un objet trop lourd dont on s'aperçoit qu'on l'a porté trop longtemps et qu'on a envie enfin de le déposer...J'ai envie de leur dire au revoir...Enfin...Et alors seulement je pourrai les regretter...et repenser à elles normalement ,sans tout ce qui monte de mitigé et de souffrance quand je les évoque...Tu vois comme une façon de leur dire...Allez où vous devez, et laissez moi m'envoler enfin pour ma vie et après seulement je reviendrai vous montrer ce que j'ai su faire de ma vie..Je crois en fait que je me dis, je ne suis pas encore fière de moi, de celle que je suis mais ça viendra et ce jour là, je vous rendrai la dignité que vous n'avez pas eu, la joie que vous n'avez pas su vivre, je vous l'offrirai en vous donnant la mienne...
Et ça vient de s'imposer à moi, le jour prochain j'espère , où je mènerai enfin la vie de femme libre que je souhaite, j'irai sur leur tombe et j'y déposerai, je ne sais pas encore quoi, mais ce sera un symbôle qui sera enfin la réunion de toutes les femmes de ma famille, je renouerai ainsi la chaîne brisée de la lignée..C'est à moi de le faire , je ne sais pas pourquoi mais je sens que c'est ce qu'elles attendent pour qu'enfin on soit toutes des femmes libres...
C'est fou là, ça se passe en direct et je l'écris, mais j'ai soudain l'impression que c'est ça, que j'ai trouvé la "malédiction" des femmes de ma famille...leur envie folle de liberté et leur impossibilité de s'affranchir des mâles de celle-ci ..d'où ne plus faire de fille, se désoler d'en avoir une, préférer mourir que de vivre une vie dépendante d'un homme mais avec tout le poids d'une éducation contraire bien sûr...
Et là quand j'écris ça, sentiment que ça explose partout dans ma tête , en moi, envie de pleurer et rire en même temps , parce que toutes ces années j'ai traîné l'image de femmes faibles et honteuses pour n'avoir vu que leur côté négatif qui ressortait alors qu'elles étaient belles ( elles l'étaient d'ailleurs physiquement et quand je vois les photos de ma mère jeune , avant qu'elle ne "plie " , on dirait un Ange...et sur son lit de mort après tant de souffrances, ce qui a frappé tout le monde et tout le monde le disait...Mon dieu qu'elle a un visage serein, on dirait un Ange... ) et qu'elles vivaient tout cela parce que c'étaient des femmes fortes au contraire qui refusaient la vie qu'elles vivaient...et chacune a passé le relais à sa fille d'ailleurs en espérant qu'elle, réussirait...sauf que la gamine sous le poids trop lourd n'a su voir que le côté négatif...jusqu'à aujourd'hui...
Marie Madeleine, je ne te dirai jamais assez merci pour ce que tu viens de faire là...Tu m'as rendu la dignité et la fierté de ma famille...Moi aussi je vais être fière d'elles maintenant et je vais tout faire pour réaliser celle que je veux être, et je sens qu'elles poussent toutes les deux, ma mère et ma grand-mère, comme des petites filles qui battent des mains , en se disant enfin elle va y arriver, elle...et le jour où je leur amènerai la preuve qu'on a toutes réussies ensemble, elles à travers moi aussi, ma pensée ira vers toi...
Merci d'être celle que tu es...Tu es un Ange toi même...